01 novembre 2013
Borgen : Et la boucle est bouclée...
Allez, après visionnage de ce final tant attendu de mon coté, remontons donc un peu le temps pour voir ce que Borgen a apporté à la télévision !
Borgen - Integrale 3 saisons - Arte - 30 épisodes
Tout a commencé parce que Vieux Bouc, que nous appellerons Jean à partir d'aujourd'hui, m'a forcé à regarder un soir de nullité audiovisuelle, la chaîne ARTE en me disant : "Tiens, il y a une nouvelle série danoise sur cette chaîne ce soir." Danoise ? Et pourquoi pas Allemande ? Ah oui, j'aime certaines séries allemandes, alors ok, va pour la série danoise !
"Ça parle de quoi en gros ?" me demandais-je...
"Ouch ! De politique !" J'adore la politique comme tout le monde le sait... En fait, nan, je n'aime pas ! Enfin, j'aime un peu. J'aime la politique quand elle apparait dans 24 ou encore dans The shield. Quand elle est mêlée avec une action plus ou moins posée dessus. Mais alors une série qui ne repose que là dessus, où est mon intérêt ?
Bon, je commence ce visionnage, il y a trois ans ou deux ans, m'en souviens même plus tellement le temps passe vite. Et je suis resté scotché devant mon écran. Une actrice, qui en plus d'avoir un certain charme, joue admirablement celle qui va me faire aimer les coups bas, les trahisons et les batailles de cet univers.
Politique et médias se croise dans cette ascension au poste de premier ministre (Saison 1), du poste et de la vie de famille à gérer durement (Saison 2), et à la renaissance et la reconquête du pouvoir avec de nouveaux idéaux (Saison 3).
Les personnages sont intéressants, et le déroulement de la narration fait que l'on apprend à les connaître avec leurs défauts et leurs qualités, et leurs moindres failles.
La saison 3 qui s'est achevée sur Arte et qui clôture magnifiquement la série était sur le point énorme.
Birgitte qui ouvre un nouveau parti en faisant face à ses anciens "amis" du parti centriste, face à la maladie qui la ronge, face à un Danemark qui a perdu un peu de ses valeurs.
Ce que j'ai aimé, c'est l'alliance Birgitte-Katrine. L'ex journaliste qui rejoint comme spin doctor l'ancien premier ministre était juste équitable et a permis de mettre un peu plus en valeur la coqueluche de TV1.
Cette dernière saison regroupe des personnages toujours aussi forts. Des situations aussi fortes aussi.
Et n'épargne en rien les rouages des manipulations aussi bien politiques que médiatiques.
Torben pris dans la tourmente d'un jeune arriviste qui veut dicter sa loi sera l'autre fil rouge de la saison. Et tout arrive à qui cherche.
Borgen reste une oeuvre magistrale à mes yeux car en partant de l'épisode 1 pour arriver au 30 en nous offrant un début excellent et une fin qui était méritée, la série s'arrête sur une bonne note. Les Danois sont bien plus malin sur le déroulement d'une histoire et savent mettre un terme avant de lasser un public en nous racontant vingt fois les mêmes histoires.
Alors, Jean, merci. Merci de m'avoir ouvert les yeux sur une série puissante, riche en rebondissements et en retournements de situation. Maintenant je comprends mieux comment on peut être trompé dans un monde politico-médiatique où tout le monde est prêt à user de subterfuges pour aller le plus loin possible.
Tout le monde ? Non, il reste dans ce bon Danemark, une personne qui n'utilise pas ces ficelles et elle se nomme Birgitte Nyborg et pour vous convaincre, oui, vous, qui n'avez peut-être pas visualisé cette série, je vous offre ce dicton qui ouvre l'avant dernier épisode de la série :
« Oser, c'est perdre pied momentanément. Ne pas oser, c'est se perdre soi-même »
Le Dav
19:00 Écrit par Le Dav' dans Kréation, Made in Danemark, Series-saisons | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : borgen, birgitte nyborg, arte | Facebook |
Commentaires
Moi ce qui m'a fait de la peine, c'est que Kasper soit à ce point évincé dans la troisième saison. Et sa conclusion laisse un goût amer, c'était un personnage profond, avec ses contradictions, ses malheurs, et il devient complètement accessoire.
La série a pour moi fait un dérapage vers un certain idéalisme, qui m'a empêché de complètement rentrer dans le champ politique. J'aimais vraiment certains épisodes qui montraient qu'exercer en politique c'est une histoire de compromis et d'ambitions personnelles, aussi grandes soient les idées défendues. On finit presque avec une sainte qui parvient au pouvoir à nouveau sans avoir vraiment démontré son appétit et ses ambitions.
Mais ça reste une série très intéressante et la plupart du temps passionnante à suivre.
Merci pour cet article !
(Et content de te revoir écrire sur le blog)
Écrit par : Eclair | 02 novembre 2013
C'est vrai que Kasper, à part changer des couches et faire deux trois échanges avec Torben, est vraiment mis de coté pour le compte.
Les 3 saisons forment un tout, et peut-être que si l'on regarde bien, le plus honnête des candidats reste peut-être Birgit ;)
Oui, comme tu vois, j'ai retrouvé les chemins du blog, et je dois dire que cela fait du bien :)
Merci Eclair ;)
Écrit par : Dav | 02 novembre 2013
C'est un bien grand honneur que tu me fais là :) Merci!
J'ai beaucoup aimé cette série, originale et bien jouée, mêlant les milieux politiques et journalistiques (qui sont complètement interdépendants).
On croit à la sincérité des convictions de Birgitte qui montre bien cependant que si l'on veut "arriver" en politique, il faut user de diplomatie, mais aussi et surtout de compromission, de coups bas, de chantage, et c'est là que cette série est intéressante car elle mêle "l'utopie" à la "réalité" des choses.
Le milieu journalistique est lui aussi très bien reproduit : on fait passer n'importe quel message aux téléspectateurs des JT du moment que "c'est de la putain de bonne télé".
Il est aussi vrai que Kasper, omniprésent dans les 2 premières saisons, ne fait plus que des apparitions dans la troisième : changement de "look", refus d'affronter son rôle de père et d'époux...mais il est remplacé par la montée en puissance de Katrine.
J'ai bien aimé cette sobriété : trois saisons qui se suivent et une vraie fin.
Les danois sont décidément doués en restant très discrets (j'avais aimé la série "The Killing").
Reste à souhaiter que nos hommes/femmes politiques aient la même attitude sincère et ferme que celle de Birgitte, mais là, c'est une autre histoire... :)
Écrit par : Vieux Bouc | 03 novembre 2013
Je pense que le destin de Birgitte Nyborg ne ressemble à aucun autre parcours politique connu, on sait bien ce que valent les politiques, ou du moins on sait ce que l'on veut nous faire croire.
Un honneur, non, tu m'as poussé à regarder, j'ai regardé, j'ai aimé, t'es pas puni :D
A espérer une nouvelle série aussi bien faite, mais on peut compter sur les Danois pour nous apprter des idées neuves ;)
Merci Jean :)
Écrit par : Dav | 03 novembre 2013
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